René BOURDEAU

René BOURDEAU (1911 – 1992)

Bourdeau neg portrait basse def

Né en 1911 à Paris, René BOURDEAU devient, en 1914, un orphelin de la Grande Guerre. Il poursuit une scolarité au Lycée Lavoisier à Paris et obtient rapidement à sa sortie un poste à la Banque Marcel Prévost puis à la Bourse de Paris. En 1929, dans un destin commun avec celui d’Albert SALMONA, il doit quitter Paris pour se soigner de la tuberculose. Il reste 5 années au Sanatorium de Leysin en Suisse. Ce séjour lui fait rencontrer sa future femme Julienne SCHADT et Mademoiselle DAQUET, directrice du centre de repos qui décèle en lui sa vocation pour la photographie.

1934, malgré une santé améliorée, le retour sur Paris est impossible et la vie en moyenne altitude devient indispensable. Après avoir parcouru les pentes des Savoie, René BOURDEAU et sa femme s’installent à Combloux en 1935. Il fait l’acquisition d’un petit terrain au centre du village sur lequel il fait bâtir un chalet qui devient son magasin laboratoire. Appareil en bandoulière, skis aux pieds, René BOURDEAU arpente la montagne et commence sa moisson d’images qu’il ne cesse d’alimenter au fil des ans. 1944, nait sa fille Christine. Parallèlement à sa vie professionnelle, René BOURDEAU s’intègre pleinement à Combloux dont il souhaite aider la promotion. En 1945, il prend la présidence du Syndicat d’initiative et reste vingt ans à ce poste, se retirant seulement à la disparition de sa première épouse. Remarié en 1967, René BOURDEAU poursuit son travail photographique jusqu’à sa retraire en 1980. Malgré une santé fragile, il refuse de quitter Combloux jusqu’à son dernier clin d’œil, le 14 mai 1992.

Durant sa longue présence dans ce village qu’il avait choisi, après sa maladie, comme étant le plus beau, le plus propice à fondre la poésie et la beauté en un même site, René BOURDEAU a su offrir, un patrimoine photographique de près de 1500 clichés, glanés dans les neiges ou les fleurs, les pâturages paisibles ou l’éblouissement des monts ensoleillés. Il a saisi les paysages environnants en nous montrant leur beauté toute proche, juste à côté de nous, tout simplement. Il a fixé pour nous quelques rares « instantanés » emplis de beauté, de délicatesse et de souvenirs… Images intemporelles et cependant parfois déjà marquées du sceau du passé…

Pour ceux qui l’ont connu, lui et son œuvre artistique, il a été et reste un voleur d’images aux limites de la poésie et de la métaphysique.

D’après les écrits de Christine MOULIN