Dès le Moyen Age les Savoyards des villages de montagne du Faucigny, tout comme ceux de Tarentaise ou de Maurienne, se devaient de quitter leur pays pour gagner leur vie ailleurs.
La longueur des hivers, la faiblesse des rendements et l’irrégularité des récoltes obligeaient à une émigration saisonnière pendant la morte saison agricole. Vers la Toussaint, des groupes d’hommes et d’enfants partaient louer leur bras à Genève, Lyon, Turin mais aussi vers l’Allemagne et l’Autriche… La plupart étaient travailleurs saisonniers mais pour certains, les retours au pays finissaient par s’espacer, l’absence devenant temporaire puis définitive.
Gagne-deniers, portefaix, ramoneurs, peigneurs de chanvre… La pauvreté contraignait certains à accepter des tâches pénibles et mal payées.
A côté de cette émigration de misère se développera une émigration marchande caractéristique du Haut Faucigny.
Ce sont d’abord les artisans ambulants, chaudronniers, magnins ou ferblantiers qui vendent et entretiennent les ustensiles de cuisine et les outils. Puis viennent les colporteurs merciers qui portent leur « balle » sur les chemins. Certains auront des réussites exceptionnelles formant ainsi une aristocratie marchande très riche.
Après la Révolution, la France deviendra la principale destination de ces migrations. Paris, en plein essor industriel, comptera en 1860 40 000 Savoyards parmi lesquels une foule de domestiques, de frotteurs de parquets, de chauffeurs de taxi mais aussi de commissionnaires à la salle des ventes… Ce sont les fameux « Cols rouges » de l’Hôtel Drouot, dont la légende raconte que Napoléon III aurait attribué aux savoyards le privilège d’y être commissionnaires…
Ce catalogue de 38 pages reprend l'ensemble des signalétiques de l'exposition (Les origines de l'émigration savoyarde aux 17ème et 18ème siècles, la diversité des négoces, les réussites exeptionnelles, les petits ramoneurs... L'émigration savoyarde au 19ème siècle, les petits métiers savoyards, l'Hôtel Drouot, les cols rouges, etc)
En vente au Musée de la Pente durant les périodes d'ouverture ou à l'Office de tourisme de Combloux.
Prix 6 euros